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La veille sociale

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2 février 2007

L'année de l'action sociale 2007

Protection de l'enfance, prévention de la délinquance : les nouvelles frontières de l'action sociale Jean-Yves Guéguen : Directeur de La Lettre des Managers de l'Action sociale. Marque : Dunod Collection Hors collection - 190 x 255 mm - 304 pages - 2007 ISBN : 9782100506651 9782100506651 Le projet de loi réformant la protection de l’enfance et le projet de loi relatif à la prévention de la délinquance ont fortement mobilisé l’ensemble du secteur social et médico-social, tout au long de l’année 2006. Ces deux textes ont, parfois, occulté d’autres dossiers importants : la mise en œuvre de la loi handicap du 11 février 2005 et des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), le nouveau contexte budgétaire et financier, le lancement du Plan « Solidarité grand âge », la poursuite de la décentralisation des politiques sociales, le débat sur la qualification des directeurs des établissements et services sociaux et médico-sociaux… En lisant L’Année 2007 de l’Action sociale, vous découvrirez tout ce qui a fait l’actualité de l’année écoulée et aura un impact sur le secteur en 2007 et au cours des années à venir.
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31 janvier 2007

Le droit au logement opposable adopté au Sénat

L'article a été adopté malgré la réserve des sénateurs de droite comme de gauche, les premiers soulignant les difficultés d'application, les seconds parlant de "tromperie". Des tentes de SDF le long du canal Saint-Martin à Paris (c) Reuters Le Sénat a adopté dans la nuit de mardi 30 à mercredi 31 janvier l'article 1er du projet de loi sur le droit au logement opposable, qui crée ce nouveau droit garanti par l'Etat. Un texte adopté malgrès les réserves des sénateurs, de droite comme de gauche. Les premiers s'interrogeant sur les difficultés d'application de ce texte, les seconds parlant de "tromperie". L'article a été adopté dans la rédaction proposée par les trois commissions saisies de ce projet de loi (Affaires sociales, Affaires économiques, Lois). Il stipule que "le droit à un logement décent et indépendant est garanti par l'Etat à toute personne qui, résidant sur le territoire français de façon régulière et dans des conditions de permanence définies par décret en Conseil d'Etat, n'est pas en mesure d'y accéder par ses propres moyens ou de s'y maintenir". "Ce droit s'exerce par un recours amiable puis, le cas échéant, par un recours contentieux", est-il précisé. "Tromperie" Alors que la gauche parle d'une "tromperie", la majorité s'interroge sur les difficultés d'application du texte. Le projet de loi prévoit une mise en œuvre progressive du droit opposable au logement: fin 2008 pour les personnes les plus en difficulté et le 1er janvier 2012 pour l'ensemble des mal-logés. Concrètement, une personne n'ayant pas obtenu de réponse à une demande de logement pourra saisir une commission de médiation. Les sans-logis, les personnes menacées d'expulsion, placées dans une structure d'hébergement temporaire, logées dans une habitation insalubre ou les ménages avec enfants mineurs logés dans des taudis pourront la saisir sans délai. Les autres demandeurs en attente de logement pourront faire valoir leur droit s'ils n'ont pas obtenu de réponse "dans un délai anormalement long", dont la durée sera définie par le préfet en fonction des caractéristiques locales. Si aucune solution n'est trouvée par la commission de médiation, le demandeur pourra saisir le tribunal administratif. Lois Ferry Ouvrant les débats, Jean-Louis Borloo a défendu un texte "de la même ambition et de la même importance" que les lois Jules Ferry sur l'éducation, qui ont permis à chaque commune française d'avoir "un instituteur et une classe". Face à la crise du logement, "on pourra dire, c'est trop ambitieux, trop rapide, mais on ne peut pas continuer à attendre", a-t-il dit. Le ministre de la Cohésion sociale a assuré que ce texte présenté par le gouvernement en réponse à la mobilisation de l'association "Les Enfants de Don Quichotte" n'était "pas une improvisation", mais consacrait "l'action entreprise deuis 2002 pour relancer toute la chaîne du logement". Il a ainsi fait valoir que 2006 avait "battu tous les records depuis 28 ans" avec "près de 430.000 mises en chantier sur les 12 derniers mois", dont 144.000 "logements à loyers accessibles" et "106.000 dans le parc public social", contre "à peine 50.000 logements sociaux au total produits en 2000". Mise en œuvre Les sénateurs de la majorité sont cependant restés sceptiques sur la mise en œuvre du nouveau droit. Rapporteur du texte pour la commission des Affaires sociales, Bernard Seillier (RDSE) s'est interrogé sur "les difficultés d'appréciation" qu'il risque de soulever. Relayant les réticences des associations d'élus, il a pointé le risque de "confusion des responsabilités entre l'Etat et les collectivités territoriales" lié la procédure d'expérimentation proposée par le texte. "Si elle ne dispose pas des moyens coercitifs du préfet pour mettre en oeuvre le droit au logement, aucune collectivité locale n'a de vocation naturelle à exercer cette responsabilité", a-t-il averti. Il s'est aussi inquiété du "risque d'un engorgement spontané ou organisé des tribunaux administratifs". Encore plus réservé, Dominique Braye (UMP) s'est demandé au nom de la commission des Affaires économiques si le gouvernement "ne confondait pas mobilisation et précipitation". "Il serait dangereux de croire qu'il suffit de proclamer l'opposabilité du droit au logement pour le rendre effectif", a-t-il dit, notant qu'il faudrait "plus de 10 années" pour résorber le déficit de logements. Le sénateur UMP propose de repousser au 1er janvier 2014 la date d'entrée en vigueur du droit opposable au logement pour l'ensemble des demandeurs. Sans rejeter a priori ce texte qu'elle réclamait depuis plusieurs années, la gauche a conditionné son vote final au sort de ses amendements. "Il y a pour l'instant tromperie", a estimé Thierry Repentin (PS), prédisant que ce texte "ne créera pas un seul logement supplémentaire". Les débats se poursuivront jusqu'à jeudi. Le texte doit être en principe voté par le Parlement avant le 22 février. AP NOUVELOBS.COM | 31.01.2007 | 10:08
31 janvier 2007

56% des Noirs disent subir des discriminations

Selon TNS Sofres, il y a 1.865.000 Noirs de plus de 18 ans en France, soit 3,86% des personnes interrogées. Les Noirs de France sondés pour la première fois Près de 4% de la population française âgée de plus de 18 ans est "noire" et, au sein de cette catégorie, 56% se déclarent "personnellement victimes de discrimination raciale dans leur vie de tous les jours", révèle mercredi 31 janvier une étude TNS Sofres réalisée pour le Cran (Conseil représentatif des associations noires). Selon cette étude, qui affirme être le premier sondage jamais réalisé sur la population noire de France, il y a 1.865.000 Noirs de plus de 18 ans en France, soit 3,86% des personnes interrogées. 56% de ces personnes "noires" se disent personnellement victimes de discrimination raciale dans leur vie de tous les jours: 12% déclarent l'être souvent, 19% de temps en temps et 25% rarement. 61% ont le sentiment d'avoir vécu au moins une situation de discrimination raciale au cours des 12 derniers mois. Plus d'un tiers des personnes interrogées (37%) citent une attitude dédaigneuse, méprisante ou irrespectueuse, près d'un quart (24%) une agression verbale, une insulte ou des difficultés lors de l'achat ou de la location d'un logement, des contrôles d'identité ou de police (23%) ou encore des difficultés dans leurs relations avec les services publics (22%). 18% disent avoir rencontré un refus d'embauche qu'ils estiment dû à la couleur de leur peau. Associations, Ecole et Halde Par ailleurs, les Noirs déclarent à 53% exercer une activité professionnelle. En revanche, 11% d'entre eux se déclarent chômeurs ayant déjà travaillé (contre 5% pour l'ensemble des personnes interrogées). Parmi les acteurs susceptibles de lutter contre les discriminations faites à l'encontre des populations noires, la confiance va aux associations (81%), à l'Ecole (72%) et à la Halde (68%). En revanche, les Noirs interrogés sont partagés sur les médias (48% de confiance contre 49%), méfiants vis-à-vis de la police (37% de confiance contre 60%) et surtout, des responsables politiques (29/67). L'étude a été réalisée du 3 au 23 janvier en France métropolitaine et dans les Dom auprès d'échantillons représentatifs. 13.059 personnes ont été interrogées. (AFP) NOUVELOBS.COM | 31.01.2007 | 19:10
31 janvier 2007

"Le capital guerrier" et "Jeunes dangereux, jeunes en danger"

Deux ouvrages de Thomas Sauvadet Par Igor Martinache Disons-le d’emblée : si certains auteurs ont l’art d’écrire deux ouvrages en un, Thomas Sauvadet a plutôt fait le contraire : deux livres à partir d’un seul. Ces deux publications sont en effet largement redondantes, et de larges passages de la première sont recopiés tels quels dans la seconde. Reste que cela n’enlève rien à l’intérêt de ce travail, car, comme l’écrit Didier Lapeyronnie dans la préface du Capital guerrier, « Thomas Sauvadet n’a pas écrit un livre de plus sur les « jeunes de (...) publié le lundi 22 janvier 2007 Liens Socio http://www.liens-socio.org/rubrique.php3?id_rubrique=5
31 janvier 2007

La réinsertion professionnelle des handicapés psychiques

Travailler donne le sentiment d’être comme les autres [lire interview ci-dessous]. C’est pourquoi le travail reste le meilleur vecteur de réinsertion. Nous avons visité trois structures qui aident des personnes ayant des problèmes psychiques importants à se réinsérer : le centre d’aide par le travail de l’Élan (lire…) et deux entreprises d’insertion qui sont Treize voyages (lire…) et Sotres (lire…). Toutes trois recherchent un retour vers le milieu ordinaire pour ces personnes. Un objectif très difficile à atteindre, ce qui est d’autant plus regrettable que 87 % des entreprises qui embauchent des handicapés sont satisfaites de leur choix. Néanmoins, grâce à ces structures, un certain nombre de personnes prises en charge repartent vers le milieu ordinaire et toutes apprennent à reprendre contact avec le monde du travail Une récente enquête menée par l’association de santé mentale du XIIIe arrondissement de Paris (ASM 13), a montré combien il était difficile de réinsérer les personnes handicapées psychiques : maladies invalidantes, regard social, peur des entreprises d’embaucher... Au final, seuls quelques malades échappent au milieu protégé. Et pourtant, explique Clément Bonnet, psychanalyste, responsable d’ASM 13 : « L’idée d’être guéri recouvre soit le fait de ne plus avoir à prendre de médicaments, soit le constat de pouvoir travailler » Quels sont pour vous les principaux écueils à l’insertion professionnelle des personnes handicapées psychiques ou malades mentales ? Ces écueils sont extrêmement nombreux et il suffit de reprendre le résultat d’une étude qui a concerné 130 000 patients schizophrènes en France, en 1998, pour constater l’importance des obstacles à l’insertion professionnelle. En effet, pour ces patients qui sont majoritairement des hommes, plutôt jeunes, célibataires et seuls, huit sur dix sont inactifs et moins d’un sur dix a une activité en milieu ordinaire (étude Quemada). Ces résultats sont donc particulièrement démonstratifs. Ces difficultés tiennent bien sûr aux incapacités de la personne. Il faut préciser que les troubles schizophréniques ont souvent de graves conséquences au niveau cognitif (attention, concentration, mémorisation) et surtout au niveau relationnel (inhibition ou familiarité, mauvaise distance, retraits, hostilité). Ajoutons à cela toutes les difficultés qui tiennent aux effets secondaires des médications : fatigue, instabilité, maladresse gestuelle, tremblements. L’importance de ces incapacités explique à la fois la difficulté d’accéder au monde du travail mais aussi au monde des travailleurs. Il est donc fondamental de donner toute sa place aux soins pour limiter ces incapacités, en particulier aux soins de réadaptation qui, malheureusement, sont encore assez peu développés en France (on compte, guère plus de 20 ateliers thérapeutiques sur tout le territoire). Rappelons que les soins de réadaptation cherchent à répondre aux incapacités. Dans le champ de la psychiatrie, les soins de réadaptation visent essentiellement à utiliser plusieurs médiations, dont le travail (en milieu rural ou industriel), qui peut être un très bon support pour amener à la possibilité de réaménagement psychique chez le patient lui permettant de réinvestir sa réalité interne et externe en particulier dans le cadre de thérapie de groupe. Il faut dire que, faute de soins de réadaptation, trop souvent des patients sont conduits à entreprendre des démarches pour une activité professionnelle alors que leur pathologie est encore trop active et que l’échec est dès lors constant. D’autres écueils tiennent évidemment aux conditions d’accès au travail, à l’environnement professionnel. Il faut relever, en particulier, que les exigences professionnelles trop fortes, écartent les plus fragiles ; à ce titre, il faut dire que le travail à mi-temps est particulièrement intéressant pour les personnes qui souffrent de troubles psychiques. N’oublions pas également toutes les représentations sociales autour de la folie, autour des travailleurs handicapés qui compliquent bien évidemment les conditions d’accueil dans les milieux professionnels, quand elles font circuler des images de dangerosité. Relevons que les évolutions dans ce domaine sont assez nettes puisqu’actuellement les entreprises qui emploient des salariés handicapés sont satisfaites de leur choix dans 87 % des cas. Pour ceux justement qui tentent de surmonter ces difficultés, quel regard portent-ils sur le retour au travail ? À partir d’une enquête réalisée dans l’ASM 13, qui a concerné vingt patients souffrant de schizophrénie, nous avons pu constater que ces patients considèrent le travail selon deux registres principaux : soit le travail est considéré comme pouvant faire du bien : il joue alors une fonction de support social, donne une sensation de maintien d’une cohérence, de protection contre un trouble auquel il ne faut pas laisser le terrain libre, qu’il faut savoir canaliser. L’investissement du travail permet également à ces personnes de mettre à distance le vécu délirant et hallucinatoire et de se sentir moins agité. Ceci explique que vouloir travailler, c’est vouloir faire comme les autres et être comme les autres, d’autant que l’accès à un travail est souvent le signe d’une amélioration, le résultat d’un effort. Précisons que l’idée d’être « guéri » recouvre soit le fait de ne plus avoir à prendre de médicaments, soit le constat de pouvoir travailler. Soit, le travail est considéré comme pouvant faire du mal. Le travail est vécu comme inaccessible du fait des troubles de la pensée et de la cognition, des difficultés de relation avec les autres, du manque de contrôle et de confiance. Il devient une sorte de déclencheur d’un processus morbide qu’il serait impossible de maîtriser. Les tentatives de travail se soldent par des échecs, se traduisent par des vécus douloureux, des arrêts de travail, des renoncements et souvent une vie sans travail. Cette vie sans travail est vécue de façon pénible mais parfois avec un certain soulagement, une sorte de délivrance. Peut-on en déduire que pour eux le milieu dit protégé est préférable au milieu ordinaire ? Nous avons vu que seulement un travailleur handicapé sur dix ayant une activité professionnelle l’exerce en milieu ordinaire. C’est dire l’extrême difficulté de cette modalité d’insertion qui représente pour nous tous un idéal d’intégration, de non-ségrégation. Il faut préciser que le milieu ordinaire est plus accessible pour les travailleurs handicapés qui sont plus jeunes, qui ont vécu moins d’hospitalisations avec des durées réduites et qui ont un niveau scolaire Bac ou plus, qui respectent leurs traitements et sont très autonomes. Le travail en milieu protégé est particulièrement bien adapté pour des travailleurs handicapés qui n’ont eu aucune formation professionnelle, qui n’ont jamais accédé au monde du travail et peuvent bénéficier de ces structures de travail où la dimension du soutien et de l’accompagnement est toujours présente (ceci permettant l’accueil de travailleurs productifs dont les difficultés psycho pathologiques interdiraient tout accès au milieu de travail ordinaire). L’autonomie sociale de ces travailleurs est aussi beaucoup plus réduite, certains bénéficiant de mesures de protection. Les passages du milieu protégé au milieu ordinaire restent malheureusement faibles (environ 2 %) malgré des dispositifs souvent ingénieux et des accompagnements adaptés. Ces travailleurs ont des difficultés relationnelles qui les empêchent de s’adapter à des changements et à d’autres environnements plus exigeants. Le milieu protégé est vécu comme protecteur et rassurant. Les traitements thérapeutiques peuvent-ils aider ou freiner cette réinsertion par le travail ? Les traitements médicamenteux sont d’une aide indispensable le plus souvent en permettant au travailleur handicapé de se sentir moins angoissé, moins dépressif ou moins menacé. Le traitement peut permettre également un meilleur contrôle des moments de désorganisation interne, ou de déséquilibre de l’humeur et des troubles de l’attention. À l’inverse, certains traitements peuvent être gênants quand ils entraînent une grande fatigabilité, des troubles de vigilance, une maladresse gestuelle ou une impatience qui empêche de rester au poste de travail. Le plus souvent, les travailleurs concernés souffrent de leurs troubles depuis de nombreuses années et les traitements sont bien équilibrés. Les moyens publics — financiers et autres — mis en œuvre pour cette réinsertion vous semblent-ils à la hauteur des besoins nécessaires pour réaliser dans les meilleures conditions cette réinsertion ? Il est possible de faire beaucoup mieux car, comme nous l’avons dit, les résultats actuels sont très décevants pour les travailleurs handicapés psychiques. Il faudrait que soient possible des stages y compris non rémunérés en entreprise pour des durées limitées dans le cadre de mi-temps, ceux-ci pourraient redonner un peu d’espoir aux personnes, leur faire découvrir le milieu professionnel et changer le regard des travailleurs. Il faut aussi développer toutes les mesures d’accompagnement et de tutorat en milieu ordinaire et faciliter l’ouverture du milieu protégé sur le milieu ordinaire. Propos recueillis par Guy Benloulou Lien Social Publication n° 725 du 14 octobre 2004 Dossiers en ligne
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31 janvier 2007

Mère active : une prévention contre la délinquance

Les adolescents des quartiers sensibles ayant une mère qui travaille auraient de meilleurs résultats scolaires et seraient moins tentés par la délinquance. C’est le résultat d’une étude dirigée par Hugues Lagrange, de l’Observatoire sociologique du changement. Pour comprendre pourquoi les adolescents des zones urbaines sensibles (zus) adoptent plus facilement des conduites déviantes (délinquance, fugues, décrochage scolaire…), ces chercheurs ont mené une étude sur des collégiens de trois zones différentes : le Val-de-Seine, victime de la crise de l’industrie automobile et comportant une forte population immigrée, le très cosmopolite 18e arrondissement de Paris et Saint-Herblain, ville de la périphérie nantaise possédant un important taux de familles monoparentales. Les feux des projecteurs se sont déjà beaucoup braqués sur les effets négatifs du divorce ou de la monoparentalité. Les auteurs de cette étude explorent, eux, une nouvelle piste : les effets positifs du travail des femmes sur la scolarité et la socialisation des enfants. Les collégiens, surtout ceux dont les familles sont originaires d’Afrique sahélienne, sont fiers de dire que leur mère travaille. Ils n’ont aucune réticence à expliquer qu’elle est femme de ménage à l’hôtel Campanile ou qu’elle nettoie des bureaux. Les chercheurs ont alors comparé les progrès scolaires des collégiens avec différents facteurs : l’origine de la famille, les résultats des copains, le contexte familial, l’activité de la mère… La conclusion est claire : dans la région de Mantes-la-Jolie, en zus, si la maman est active, les résultats scolaires sont meilleurs. L’activité des mères influe même davantage sur les résultats scolaires que les séparations ou les différences d’âge des parents. Autre découverte : il y aurait un lien « significatif » dans les quartiers sensibles d’Ile-de-France entre l’accroissement du nombre de bacheliers et la hausse du taux d’activité des femmes. « Ces mères n’ont pas plus de diplôme que celles qui ne travaillent pas mais elles “sont tournées vers le monde”, et cette posture témoigne d’une volonté d’affronter elles-mêmes les exigences de la vie en France en dépit de leur faible bagage. Cette posture est capable de stimuler la réussite des enfants », précise le rapport. En résumé, ces mères n’aident pas concrètement leurs enfants à faire leurs devoirs, mais montrent qu’on peut s’en sortir et peuvent faire partager à leur mari le souci des études. Les chercheurs, qui démontrent que « le retard scolaire est l’un des déterminants les plus nets de l’engagement dans les pratiques délinquantes », concluent que, même si ce résultat demande confirmation sur un plus grand échantillon, « le fait d’avoir une mère active protège de la délinquance ». Sabrina Ranvier Sciences Humaines Article de la rubrique « Actualité de la recherche » Mensuel N° 179 - Février 2007 Travail : je t'aime, je te hais ! REFERENCES H. Lagrange et al., « La mise en danger de soi et d’autrui. Inconduite des adolescents, sociabilité et contextes familiaux », dossier d’étude, n° 84, Caf, septembre 2006.
31 janvier 2007

Ouverture du blog !!!

Bonjour à toutes et à tous!!!!! Les étudiants du centre de ressources de l' IRTS d'Arras mettent à votre disposition une veille sociale. Nous allons faire notre possible pour rendre compte de l'actualité sociale. Espèrant que cela vous sera de bonne aide, bonne lecture...
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